Pourquoi c’est important de parler de consentement ?
Le consentement c’est la base des relations saines et épanouies. Connaître tes propres limites, ce que tu aimes ou pas, c’est la première étape pour pouvoir exprimer ton propre consentement. La question du consentement est donc un bon moyen d’apprendre à se connaître soi-même mais aussi son/sa/ses partenaires.
Le consentement c’est important de le demander mais surtout de le respecter. Évidemment que cela peut-être frustrant de recevoir un “non” et tu as le droit de ressentir de la colère ou de la déception mais ne le fais pas subir à ta/ton partenaire avec tes paroles ou des actes qui créeront une forme de violence dans votre relation.
Mais le consentement qu’est-ce que c’est ?
C’est tout simplement un accord mutuel pour une action. Il s’applique à toutes les relations, pas seulement amoureuses, et intervient dès que ton corps ou celui d’une autre personne est en jeu. Par exemple, c'est bien de demander le consentement avant de toucher les cheveux d’un·e ami·e. Tu te souviens quand tu étais petit·e et que l’on t’obligeait à faire la bise à quelqu’un alors que tu n’en avais pas envie ? Là aussi c’est une question de consentement et c’est bien de laisser la possibilité dès le plus jeune de comprendre cette idée.
Chez HandsAway, on aime bien partir des 5 points de définition créés par l’association Consentis pour vous expliquer notre vision du consentement :
Spécifique : propre à chaque activité, par exemple, dire oui pour prendre un verre ce n’est pas dire oui pour un baiser
Enthousiaste : un oui clair et enjoué ! Dire “peut-être” n’est pas consentir, et la fameuse phrase “qui ne dit mot consent” est complètement fausse.
Informé : avoir toutes les informations en main sur les modalités de l’acte sexuel, comme, par exemple, connaître les risques de transmissions de maladies ou de grossesse associés à un rapport sexuel. Attention : une personne séropositive sous traitement à une charge virale presque nulle, elle ne peut pas transmettre le VIH et n’est donc pas dans l’obligation de parler de son statut sérologique si elle n’en a pas envie
Libre et éclairé : être en état physique et émotionnel de consentir. Au contraire, céder n’est pas consentir, ce qui veut dire que faire du chantage ou insister pour obtenir un rapport sexuel ce n’est pas non plus du consentement. Aussi, imposer un rapport à une personne inconsciente ou endormie n’est pas du consentement
Réversible : tu peux changer d’avis à tout moment, même si tu avais dit oui, même juste avant ou pendant un acte sexuel
Consentement verbal ou non verbal ?
Un “oui” franc et enthousiaste reste la forme de consentement la plus explicite à rechercher et à donner car si le consentement peut aussi être non verbal il faut faire attention à quelques points :
Le langage corporel peut être interprété différemment d’une personne à une autre
Tout le monde n’est pas en capacité d’écouter de la même manière les signes que son corps peut lui envoyer et de comprendre les signes des autres
Parfois une discussion peut s’avérer indispensable
Prêt·e à le pratiquer ?
Allez, pour t’aider à développer ta pratique du consentement, on te propose un petit jeu, action ou vérité ?
Action : la prochaine fois que tu as envie d’embrasser une personne, demande son consentement avant et attends sa réponse. Par exemple “j’ai très envie de t’embrasser fougueusement, je peux ?”. Mode torride enclenché, on t’avait prévenu, le consentement c’est sexy.
Vérité : demande-toi quand est-ce que j’ai demandé et donné clairement mon consentement pour la dernière fois ?
Toi aussi tu aurais aimé que l’on te parle plus du consentement quand tu étais plus jeune ? Aide l’association HandsAway à réaliser ses actions de sensibilisations auprès des jeunes et notamment dans les établissements scolaires > par ici.